23 Juin 2004 Audrey 17 ans
J’écris ceci pour tous
ceux et celle qui se pose des questions sur le secondaire et en particulier sur
la fin du secondaire. Car comme tout le monde, vous, vous avez déjà sûrement
imaginé plusieurs scénario sur ce que c’était l’arrivé au secondaire et
la fin. C’est deux stades très différents et je comprends que certain(es)
peuvent être rempli d’angoisse car je l’ai vécu.
Le 11 juin a été ma
dernière journée de cour au secondaire et c’est difficile de ne pas savoir
à quoi s’attendre, de ce demander si tout va être comme on avait pensé.
J’ai décidé de vous parler de ça, car peut de gens en parle et que ça
devrait être le contraire.
J’essaierai pour vous
pendant ce petit parcours d’être la grande sœur que vous n’avez pas pour
en parler ou de la meilleure amie que vous auriez aimé avoir, plus âgée avec
plus d’expérience. Pour certain je serai quelqu’un qui aura surmonté une
épreuve de plus dans sa vie et qui lui rappellera des souvenirs.
Profiter de l’instant présent.
Quand nous arrivons au secondaire, nous sommes les petits nouveaux, on se fait regarder par les plus grands, qui eux sont en train de finir évidemment. On les admire puisqu’ils vont déjà terminer. On se trouve tranquillement des ami(es) tout semble aller tellement bien que l’on vie chaque jour comme les autres jours, pensant qu’on n’a encore tellement de temps à être là, que parfois on oublie de vivre l’instant présent on se dit que ce n’est pas grave qu’il nous reste 5 ans mais le compte à rebours a déjà commencé chaque jour est compté. Bien sûr que ça passe vite, on ne veut plus être considérer comme des enfants, on veut être adolescent(e) et faire baver nos parents, simplement pour faire comme tout le monde, avoir notre gang à nous. De secondaire un à secondaire trois notre vision des choses change beaucoup on veut rentrer plus tard, apprendre tout de la vie tout de suite comme si on croyait qu’elle était pour s’enfuir.
Et
puis secondaire quatre arrive, ça nous pousse à prendre un peu de recul, on se
demande pourquoi on a agit comme ça on sent la fin venir il ne reste qu’une
année, c’est déjà plus dur de passé partout dans nos cours, on entre
souvent à la maison avec de gros soupir les scénarios de l’année prochaine
commence à être encore plus fréquent.
Cette
année là passe encore plus vite que les autres et même si nous sommes
essoufflés, que ça va vite, le calendrier continue d’avancer et nous voilà
à la fin du mois d’août notre dernière rentrer scolaire au secondaire, on a
beau être heureux de ça, on a quand même un pincement au cœur, les années
ont passé à 2000 à l’heure. Plus sa va plus ont parle du Bal, de l’album
et de l’année prochaine. Il faut décider dans quelle direction que l'on va
se diriger. Certain irons au cégep d’autre dans des centres de formation
professionnelles, tandis que les autres vont direct sur le marché du travail et
plus on en parle avec nos ami(es) plus on s’aperçoit que peut s’en vont
dans la même voie et la on panique parce qu’on ne veut pas les perdre. Chaque
jour devient différent parce qu’on profite de l’instant présent passé
avec chacune ou chacun, on se met à compter les jours , sa va trop vite et on
regrette presque de s’être autant pressé durant les autres années.
Et
là on reçoit l’album des finissants et tout le monde est content on se dépêche
à faire signer le plus de monde possible, on veut des souvenirs de plus. Nous même
on en signe plusieurs et ce n’est pas facile, car il y a tellement de chose
qu’on voudrait dire mais en même temps les mots nous manque. On fini par écrire
quelques lignes que l’on fini par regretter évidemment on s’est mal exprimé
et la dernière journée de cour arrive, le secondaire est terminer. Le matin on
ne peut pas s’empêcher de sauter
de joie, on va à l’école avec un sourire que l’on croit permanent mais
tout change en les voyants : ces gars, ces filles avec qui 5 belles années
ont passé, chacun, chacune t’ont appris quelque chose, inculqué de nouvelle
valeur et beaucoup de souvenirs. L’heure de dîner est certainement un des
moments les plus durs à vivre, tout le monde est nostalgique on se dit
que c’est notre dernier dîner tous ensemble, on pense aux années passées,
c’est dur de ne pas pleurer, tout va nous manquer. Ça se n’est pas un de
nos scénarios on le sait c’est tout il nous reste encore toute l’après
midi, une dernière après midi, ou tout le monde est fragile on pense de ne pas
le montrer mais ceux qui connaissent bien s’en doute. L’après midi passe
tranquillement comme pour faire souffrir d’avantage, on s’encourage légèrement
en disant qu’on va tous se revoir au bal, mais encore là plusieurs n’y vont
pas.
La
cloche fini par sonner, c’est la dernière fois qu’on l’entend et pour une
des rares fois on prend le temps de l’écouter on se dépêche de ramasser ses
choses pour s’en aller le plus vite possible, on a même l’impression de fuir
mais il y a toujours quelqu’un qui nous rattrape et qui nous fait pleurer par
son étreinte, nous qui croyons que ce serait facile que l’on rirait à gorge
déployé, nous voilà qui s’en va les yeux rouge, le cœur gros on ne regarde
pas derrière nous, comme si c’était déjà du passé, alors qu’en vérité
c’est que nous avons peur de croisé les yeux de quelqu’un qu’on connaît
et d’avoir encore plus mal. Ce soir là c’est dur de rester fort devant nos
parents qui eux sont si content, on se demande comment on pourrait leur
expliquer que l’on était pas prêt à fermer cette porte de notre vie,
qu’on aurait aimer rester encore longtemps là-bas simplement pour tout se
rappeler ne rien oublié. On voudrait pas que notre vie change puisque celle là
on l’aimait. On se sent si vulnérable on a l’impression que la vie va nous
jouer un vilain tour et nous enlever tout ces gens auquel on tenait.
Je suis prise aujourd’hui dans l’entre deux, entre la fin de l’école d’il y a deux semaines et le bal cette semaine et quelque chose me manque, j’ai l’impression que les journées ne sont pas pareil, comme si je me préparais inconsciemment à en revoir plusieurs pour la dernière fois.
Aujourd’hui
je regrette tellement de chose, tant de petite chicane inutile, mais blessante,
tant de jour que j’ai vécu comme tout les autres alors que tous était unique
car j’étais avec des gens auquel je tenais profondément et déjà dans deux
mois mes journées ne seront plus jamais remplies de leur image car je suis
comme les autres j’ai moi aussi choisi une autre voie. Évidemment que je ne
les oublierai jamais et pour toujours à l’avenir quand je rencontrerai
quelqu’un je profiterai de l’instant présent ainsi j’aurai moins de chose
à regretter et j’aurai un vide qui ne sera pas aussi présent que celui que
je vis en ce moment.
Audrey
( En fond sonore midi:: L'essentiel )