Dimanche 13 février 2005      

 

Cela faisait des années que j'attendais un signe de lui

Je voulais tant le ravoir dans ma vie

Je m'attendais à ce qu'il revienne je crois

Comme s'il ne m'avait jamais quittée.

 

Je me suis coucher toutes les nuits pendant mon

enfance rêvant de lui comme un roi

Et moi une petite princesse qui courait pour me

jeter dans ses bras.

 

Dans mes rêves il était là

Je l'imaginais du mieux que je pouvais

c'était mes moments à moi

Ces cours instants ou j'étais la petite fille à papa

Ou nous n'avions jamais été séparés

Dans mes rêves la magie avait fonctionnée.

 

J'étais tanné d'attendre j'imagine ou j'avais

Quelque chose à me prouver

Je ne regardais pas sa photo tous les soirs sans raison

Après toute une vie sans lui, il me manquait

Et j'avais arrêter de rêver de notre royaume.

 

J'avais pris la vie au sérieux un matin

en ouvrant les yeux

J'avais eu cette sensation étrange qu'il ne

m'avait peut-être pas oublier

Mais que seul il n'allait pas revenir.

 

J'ai regardé sa photo ce matin là me

demandant si j'aurais le courage

De tout faire ce qu'il y a faire pour nous

ramener dans le même équipage

J'avais si peur de faire naufrage.

 

J'ai écris ma lettre sans que personne ne s'y attende

Jusque là ça m’avait toujours un peu effrayé

Mais ils savaient tous que dès ce moment

Ma vie pourrait prendre toute sorte de tournant.

Et puis un jour j'arrive de l'école une

femme a appeler de Montréal pour me parler

J'ai fini par savoir que malgré ma minorité

Ils m'avaient sélectionnée

Le plus dur allait arriver.

 

Je me tenais debout dans TVA

les yeux grands ouverts

J'avais peur la machine était partie

Je ne savais plus ce qui désormais

changerait dans ma vie.

 

Et puis c'est mon tour de parler de lancer

mon message à mon père

Claire Lamarche est impressionnante.

 

D'ancienne nostalgie me hante et je pense

à la chanson qui me fait penser à lui et qui dit :

« je ne t'ai jamais dis va-t-en je t'attend reviens

quand tu veux je ne t'ai jamais dis Adieux »

Je crois presque qu'elle m'a donné du courage

pour ne pas pleurer.

 

C'était comme ce brin d'espoir tout d'un coup qui ma fait tenir le coup.

Rien ne se passait les larmes me montaient aux yeux

Je ne leurs parlais presque pas comme ils le

savaient à quel point j'étais déçu et triste ils n'insistaient pas.

 

Je voulais retourner chez moi effacée cette étape

qui ne m'avait finalement rien donné

C'est là que je l'ai vue qui me souriait sans trop

savoir si c'était bien moi celle qu'elles

attendaient depuis si longtemps

Mes larmes sont parties je n'en revenais pas

Elles étaient là près de moi

Me rapprochant de ce que je n'ai jamais connue

Mon père. 

 

Avec le temps il décidera ce qu'il voudra

Mais moi je vais y croire et de tout mon cœur

Car un bout de chemin est déjà fait

J'ai envie de tous les connaître de savoir

qui ils sont comment ils sont.

 

La vie ma donner dimanche soir finalement

beaucoup plus que j'aurais pu le penser

Elle ma donner une famille si accueillante à aimer

et de toute mes forces et la chance d'avoir du temps

beaucoup de temps devant moi pour pouvoir y aller

tranquillement

Et pour lui donner à lui aussi le temps de décider

s'il me veut dans sa vie

Mais en attendant rien n'est perdu car j'ai sa famille

qui est aussi la mienne pour m'aider à affronter les

choix qu'il fera et que je ferai

 

Je continuerai de regarder sa photo avant de m'endormir

Mais je ne ferai plus jamais les mêmes rêves

je sais qu'aujourd'hui tout est possible

quand on a du temps et que l'on y croit vraiment.

Audrey

 

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